Daniel Laurent commente des livres à partir de la Tradition  du modèle des proto-chinois : le Yin-Yang et les 5 Éléments

Le Yin-Yang et les 5 éléments, c’est quoi ?
C’est une manière d’appréhender l’Univers, à partir du modèle traditionnel proto-chinois.
Définissons :

Proto-chinois,
c’est ce qui existait sur le territoire chinois, avant les traces historiques de ce territoire. Officiellement les traces historiques commencent avec la Dynastie des Xia environ 2100 ans avant notre ère. Les données de la Tradition sont légendaires et antérieures.

Traditionnel ne signifie pas que cela soit simplement ancien.
Ce que l’on nomme la Tradition se réfère à un modèle de pensée qui a son postulat, ses axiomes et donc sa logique (tout comme la pensée moderne dite scientifique).
La Tradition est universelle, intemporelle, et donc toujours actuelle, puisqu’elle est capable d’intégrer des données nouvelles pour enrichir son corpus. 

Le modèle traditionnel des proto-chinois est fondé sur deux grands principes sur lesquels nous reviendrons : le Yin-Yang d’une part, et les 5 Éléments (ou 5 Dynamismes) d’autre part.
Tout étant duel dans l’Univers, le Yin-Yang permet d’analyser, de classer et de saisir le mouvement vital.
Tout étant cyclique dans l’Univers, les 5 Éléments sont une compréhension des lois qui régissent les cycles.

L’Univers selon la tradition, est l’ensemble de ce qui compose le Ciel Postérieur (le Ciel Postérieur c’est à la fois le macrocosme, le microcosme et les formes vivantes qui y sont contenues), créé par le Ciel Antérieur dont nous ne pouvons rien savoir, sinon que nous en sommes issus. Dans cet esprit, la Tradition s’inscrit comme agnostique.

Tout cela étant posé, les clés de la Tradition s’appliquent nécessairement à la connaissance de l’être humain…
Dans notre société moderne occidentale,  l’être humain est séquencé : il y a le corps, il y a le mental, et selon certains il y aurait aussi l’âme, et aussi l’aspect social …
Ce découpage, pas toujours bien défini, a ses spécialistes, et ces spécialistes protègent leur pré carré, parfois de manière farouche voire autoritaire, s’appuyant sur les lois du moment.

Ainsi dans notre société essentiellement matérialiste, le règne de la quantité est la loi, et le corps, la donnée humaine prioritaire.
La médecine conventionnelle règne en maitresse dans ce domaine. Sa prétention s’adresse aussi aux autres strates de l’humain, puisque son postulat est la primauté de la matière et du corps sur les autres domaines. 

Il en est ainsi du psychisme (avec la psychiatrie).
La médecine conventionnelle accepte parfois de sous traiter à d’autres spécialistes, comme par exemple aux psychologues. Encore que ceux-ci devront se cantonner à « écouter » mais ni à prescrire, ni à toucher le corps. Comme si le psychisme et le corps étaient deux entités séparées pour qui n’est pas médecin.
Concernant l’hypothétique âme, les sociétés occidentales maîtresses de la pensée rationaliste, acceptent de laisser ce champ aux religions institutionnalisées, mais poursuivent toutes recherches d’approche nouvelle, les qualifiant de conduite sectaire.

Comme vous le voyez, la société moderne est organisée de telle manière, que pour ne pas risquer d’être considéré comme un délinquant à poursuivre en justice, il faut bien se garder de sortir des clous …
Pourtant, même pour la mécanique de précision, il est nécessaire qu’il y ait du jeu dans les rouages, sinon c’est le blocage assuré.
Et c’est pour cela qu’il faut nécessairement que la société conserve quelques espaces minimes de liberté et de créativité, pour permettre au système de perdurer.

J’ai utilisé quelques uns de ces espaces. Ce n’est pas sans risque, puisqu’il arrive que l’on soit considéré comme quelqu’un qui a enfreint les limites.
Je suis officiellement un psychologue diplômé d’état et docteur en psychologie clinique de l’Université de Haute Bretagne. Mais le tribunal a estimé que j’avais empiété sur le domaine médical, en pratiquant une psychothérapie incluant le soma, et en stimulant des zones corporelles destinées à aider à lever le stress, avec des aiguilles d’acupuncture. J’aurais du être tatoueur, hélas !
Ayant été condamné à une amende conséquente, à de la prison avec sursis mais aussi à l’interdiction pendant 5 ans de diriger une formation professionnelle, j’ai décidé de me contenter, au nom de ce qui me reste de liberté d’expression, de commenter des livres, à partir de la grille traditionnelle du Yin Yang et des  5 éléments.  Et bien sûr à me centrer sur ce qui touche au psychisme. 

Souvent je compare l’être humain au passager d’un véhicule.
Le passager c’est bien sûr la conscience.
Le véhicule lui appartient, c’est son corps. Il ne peut le quitter dans cette vie, que par la pensée ou le rêve. Il ne peut le conduire que par l’intermédiaire d’un chauffeur à ses ordres. Ce chauffeur, c’est le mental, le psychisme, l’égo.
Parfois le véhicule tombe en panne.
Un accident ? Cela peut arriver.
Un écart de conduite ? Alors soit le passager a fait un mauvais choix de route, soit le chauffeur a profité de l’endormissement du passager pour jouer avec le véhicule, soit le chauffeur malmène la mécanique en roulant n’importe comment (c’est à dire en malmenant le corps par un mode de vie incorrect).
En cas de panne ou de pépin, (sauf cas d’accident subi), le véhicule n’est pas le responsable , il est la victime. Le conducteur (le mental) est toujours impacté, mais le vrai responsable, c’est le passager …

Les commentaires d’ouvrages que je vais développer consisteront à redonner au passager son rôle véritable : celui d’être « éveillé » à la vie. Et aussi à comprendre comment fonctionne le conducteur (le mental).
Et bien entendu pour cela j’utiliserai les clés de la Tradition universelle et intemporelle.
Pourquoi ?
Simplement parce que la Tradition n’a aucun doute sur l’existence de l’âme humaine, comme passager du véhicule.
Dans sa version chinoise, la Tradition a un nom pour désigner la conscience : Shen !

Voici le pictogramme des proto-chinois qui explique Shen

la conscience

 

 

 

 

L’explication de ce pictogramme est la suivante :
A gauche, en haut; deux traits horizontaux qui représentent les deux puissances issues du Ciel Antérieur : le Yin et le Yang.
Ces deux puissances forment la manifestation (le Ciel Postérieur) : les trois traits verticaux en dessous des deux traits horizontaux.
A droite et au milieu, un trait vertical sans point origine et sans point de terminaison. De chaque côté de ce trait vertical, deux dessins qui représentent des mains.
La signification du trait vertical est : « ce qui est issu du Ciel Antérieur, qui traverse la manifestation (représentée par les deux mains), et qui ne peut être saisi ».

Georges Soulié de Morant, le non-médecin qui introduisit l’acupuncture en France dès 1929, et qui fut poursuivi en 1953 pour exercice illégal de la médecine, écrivait : « Shen, c’est l’élément immatériel de l’énergie, la force cosmique, les ondes animant la forme et lui donnant la raison (…) Shen est reçu à la conception ».
Charles Laville-Méry et André Faubert, considérés comme des maîtres et qui furent les miens, eux-mêmes condamnés deux fois pour exercice illégal de la médecine, enseignaient le même crédo traditionnel.

Shen, c’est le passager, l’unité consciente de conscience qui anime le corps et le mental de sa vibration vitale. 

Tous les commentaires d’ouvrages que je vais réaliser pour vous, se feront à partir de ma propre expérience, et en fonctions de ce que j’ai cru comprendre de la Tradition, à savoir :
Ciel Antérieur – Ciel Postérieur
Yin -Yang
Qi – Shen
5 Éléments

J’espère partager avec vous ma passion et enrichir vos connaissances.

Daniel LAURENT
danilaurent.psy@gmail.com