Selon les spécialistes, la méditation va bien au-delà d’un état de relaxation profond, et contrairement au sommeil et à l’hypnose, l’esprit reste éveillé. Pendant la méditation, les ondes cérébrales alpha, qui marquent les états de clairvoyance, se multiplient. Sur un plan plus concret, l’absorption d’oxygène et le rejet de gaz carbonique sont cinq fois plus élevés que dans une relaxation traditionnelle ! la tension artérielle s’abaisse, le rythme cardiaque se ralentit …Bref, c’est toute l’économie organique qui se trouve modifiée. Lorsque l’on a compris cela, on ne peut plus considérer la méditation comme un gadget à la mode. Mais encore faut-il prendre garde à ne pas tout confondre, entre concentration et méditation par exemple …
Comment méditer ?
Il existe bien des méthodes et bien des écoles, vous avez l’embarras du choix. En attendant, laissez- moi vous conseiller une manière de vous asseoir, que je considère comme « préparatoire » … En effet, tout le monde ne peut pas s’asseoir en lotus pour méditer !
Ce texte est extrait de l’excellent ouvrage du regretté Philippe de Méric : Yoga sans posture :
« La plupart du temps, en nous asseyant, nous nous affaissons sur nous-même, le dos arrondi appuyé à un dossier ou les coudes reposant lourdement sur un bureau ou une table. Il est simple, et plus reposant qu’on ne le croit, de nous tenir droit sens raideur superflue ni apparence guindée.
Les seules contractions conseillées se situant au dessous du nombril et à la base de la colonne vertébrale.
Essayons ensemble de trouver l’attitude juste en position assise : asseyez-vous sur le bord d’une chaise, les jambes croisées en « tailleur », les pieds reposant sur le sol par les bords externes ; les genoux écartés doivent impérativement être « plus bas que les hanches ». Cette position des genoux permet seule le contrôle du centre de gravité, situé au même endroit que dans la position debout. La plante des pieds reposant à plat sur le sol s’appuierait trop lourdement, déséquilibrerait ainsi l’ensemble du corps dont le socle ne serait plus aussi ferme.
Une fois bien assis, grandissez-vous de bas en haut, des hanches à la nuque. La région lombaire et le bas-ventre servant de point d’appui. Cette extension de la colonne vertébrale vers le haut ne tend pas la poitrine vers l’avant, n’étire pas en arrière les épaules qui restent souples, les bras pendant naturellement sans aucune crispation. Les mains sont posées sur les cuisses, ou sur une table sans s’y appuyer.
Vous favoriserez l’élongation souple de la nuque, en regardant droit devant vous. La tête se maintient aussi droite que le permet votre conformation, comme si elle reposait sur une tige d’acier dont la base serait solidement fixée et l’extrémité libre ou comme la cime d’un arbre dont les racines plongent sous terre. Ne rentrez pas le ventre, laissez-le se placer naturellement et maintenez-y une tension correspondant à la pulsion d’une toux légère ou à une expiration profonde. Vous constaterez que vous pouvez rester ainsi immobile longtemps, sans éprouver le besoin de remuer.
Observez cette attitude toutes les fois que vous vous asseyez sauf lors d’une réunion amicale ou de travail car vous risqueriez malgré tout de paraître tendu les premiers temps, avant que vos gestes ne deviennent naturels.
Ensuite, pour la méditation proprement dite, nous en reparlerons …